Réveil par une petite averse qui secoue la tente. Ça part mal. On se dépêche d'aller se réfugier à la boulangerie (pour une fois c'est l'idée de Leïla). Malheureusement pas de pâtisserie en vue... on se rabat sur la bruchetta (qu'on nous propose avec du ketchup et de la mayonnaise, bizarre ces gens). Le ciel s'éclaircie et on reprend la route direction Budapest (Buda comme disent les vrais).

Bémol (et pas baie molle) : en fait hier on a pris un pont... nous voilà donc en train d'attendre un ferry pour retraverser plus loin. Bien évidemment, ce gentil monsieur ne prend pas la carte ni les euros, et comme on est bien organisées nous n'avons pas un HUF en poche (monnaie hongroise). Pas de problème, on continue notre route, Julie a trouvé un super raccourci pour prendre le pont suivant. Vous imaginez bien que c'était une idée de merde. Premier indice : on franchit une barrière pivotante. Deuxième indice : la barrière est accompagnée d'une caméra de surveillance. Troisième indice : on passe au milieu d'un champ de paille (pour le bonheur de Leïla) accompagné de nombreux puits d'eau. Quatrième indice : après 5 km le chemin prend fin sur des maisons équipées de panneaux de signalisation (poison, corrosif etc.). On a comme un petit doigt dans l'oreille qui nous dit "hum vous êtes pas là où vous devriez être". Cinquième indice : les 2 voitures qui arrivent face à nous. De la première descendent 2 agents de sécurité du site armés, et de la deuxième deux policiers, armés aussi. Visiblement les caméras ne sont pas factices... mais c'est quand on leur explique qu'on est lost et qu'on a plus de batterie sur les GPS et qu'ils répondent "oh yes very very lost" qu'on se dit qu'on ne devrait pas avoir de problème. Ils finissent par nous indiquer le chemin de la sortie et nous disant de nous dépêcher. Ils auraient au moins pu nous escorter ces grosses flemmasses.

5 km plus loin, afin de s'éviter un détour de 20km pour rejoindre un pont, Leïla use de son charme auprès d'un second ferry pour payer en euro. Contre toute attente (les lunettes de Gilbert Montagné, les mitaines et la trace de bronzage du cuissard ne jouent pas en sa faveur), il accepte. Voilà il est midi, on a 2h de retard et on a fait un détour de 20 bornes. Pause dej oblige. Pour une fois, Julie s'en sort, mais Leïla fait que bougonner des aventures matinales (rappelons que c'est Julie qui nous a foutu dans cette merde).

2h de vélo dans l'après midi incluant une petite pause détente en bord de Danube avant de rentrer dans Budapest. Maintenant, direction la laverie, on nous suit à la trace. Après ça on rejoint nos hôtes des 2 prochains jours, Océane une étudiante française et Csanad son copain hongrois. DELICIEUSE pizza à la ricotta (Jul connaît peut être le meilleur kebab de Buda mais nous on la pizzeria).

On se fait pas prier pour la nuit qui nous attend sur le canapé !