Comme le titre l'indique, changement de stratégie ! REVEIL 6H ! Mlle Pueyo veut la mort de Julie. Leïla râle tellement de la chaleur qu'on tente un réveil matinal pour un départ matinal. C'EST FAUX, on part à 7h30 ... ça c'est de la faute de Julie, qui a forcé Leïla a acheter de la pâte à tartiner pour le petit dej. On quitte donc le campement tardivement en ce disant : "cool au moins 1h30 sans le cagnard". C'est faux, 7h58 nous voilà entrain de faire la queue devant le Lidl avec toutes les vieilles âmes d'Apatin pour attendre l'ouverture à 8h. De base, l'idée était de miser sur le Lidl pour faire des économies (tmtc). C'est faux, c'est l'autoroute du kiff culinaire : pain pita frais, humus, tomates séchées, pesto, jambon fumé, fromage ! Mais surtout, petit vin serbe (qui fait péter le budget)! On finit sur des courses à 28€ pour 2 repas...

On quitte nos petits vieux et on enchaîne les 40km quotidien. Arrivées à destination, à savoir Bogojevo, à 10h30 (sans trop de chaleur), on se dit : "pourquoi pas aller à Novi Sad aujourd'hui, au lieu de demain comme prévu ?". Direction la gare. Mais là, surprise ! Pas de gare ! On fait demi tour pour demander des renseignements au super marché du village. Discussion assez chaotique avec l'ensemble des employés de l'établissement. Il semble que le bâtiment repéré est bien le bon... la gare est donc une maison brûlée et abandonnée avec pour seule voie d'accès au chemin de fer, une pelouse. OK, pas de panique on est flexible, on le tente ! Le train est annoncé (selon les habitants qui ne semblent jamais avoir emprunté ce moyen de transport) à 11h21. Nous voilà en train d'attendre à l'ombre d'un toit calciné l'approche de notre transport sans grande conviction. Nous disposons les vélos, les sacoches et nos pouces en parallèle de la dite voie, dans l'espoir de signaler notre présence au conducteur. BONHEUR, voilà un train en approche (très qualitatif, surtout en comparaison de la gare). Lorsqu'il s'arrête, on se rue dessus. Bémol, 1m50 de marches avec 50% de pente, bref une Leïla ! Est ce que vous avez déjà vu quelqu'un sortir d'une piscine ? Avec un cuissard de vélo et 4 sacoches + un sac à dos ? Non ? C'est normal, this is Serbia ! Leïla enfin dans le train, il manque bien sûr, les vélos ! Le contrôleur indique à Julie que les vélos c'est l'autre wagon (bah ouais il y a que 2 wagons...). Panique à bord pour faire monter les deux vélos en un temps record. Douées comme nous sommes, avec beaucoup de transpiration, nous atteignons notre but. On profite de l'air climatisé et du WiFi (il est temps que la SNCF prenne exemple) en contemplant les gares. Même si le train est moderne et bien entretenu, aucune gare digne de ce nom sur le chemin.